- paréage
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pariage [ parjaʒ ] ou paréage [ pareaʒ ] n. m.• 1290, -1466; du lat. pariare « aller de pair » → parier♦ Féod. Seigneurie partagée entre deux ou plusieurs personnes ayant des droits égaux.
● pariage ou paréage nom masculin (bas latin pariare, être égal) Convention de droit féodal entre un seigneur puissant (souvent le roi) et un autre (souvent un ecclésiastique), qui bénéficiait de la protection du premier en échange d'une part de ses revenus.⇒PARIAGE, PARÉAGE, subst. masc.DR. FÉOD. Contrat unissant deux parties, généralement deux seigneurs d'inégale puissance, pour la possession en commun d'une terre; p. méton. cette terre. Jusqu'en 1328, les acquisitions ont été faites par des moyens purement pacifiques, des mariages, des achats, des successions, des associations telles que les pariages, qui permettent au roi de s'introduire, d'abord comme associé, avant de racheter ou de se faire donner l'autre partie de la terre, par son propriétaire primitif (F. LOT, R. FAWTIER, Hist. des instit. fr. au Moy.-Âge, Paris, P.U.F., t.2, 1958, p.120).Prononc. et Orth.:[
], [-
]. Ac. 1694-1740: pareage ou pariage; 1762-1878: pariage ou paréage. LITTRÉ: paréage ou pariage; DG: paréage, ,,et mieux pariage``; ROB.: pariage ou paréage; Lar. Lang. fr.: pariage, ,,on dit aussi paréage``. Étymol. et Hist. 1290 (Petit. de Jourd. de l'Isle, Lett. de Rois, etc., t.1, p.381 ds GDF.); 1466 pareage (Mss de Colbert, t.IV, ap. Barbazan, Gloss. ms., Ars., ibid.). Dér. sav. du b. lat. riare «rendre égal, aller de pair»; suff. -age.ÉTYM. 1290, pariage; paréage, mil. XVe; dér. sav. du lat. pariare « aller de pair ». → Parier.❖♦ Féod. Seigneurie partagée entre deux ou plusieurs personnes ayant des droits égaux en vertu d'une succession ou d'une convention.
Encyclopédie Universelle. 2012.